Petite, et même ado, j’ai abusé de la chemise à fleurs.
Et puis un jour, j’ai arrêté. Pas les fleurs, mais les chemises. Je ne savais plus les porter, ou bien c’est elles qui ne savaient pas me flatter (trop grandes aux épaules, serrées au buste, rentrée dans le pantalon, sortie, moulante ou loose?… trop de questions existentielles alors qu’une robe c’est si facile…).
Quand j’ai commencé à coudre, je me suis toujours dit que quand je serais grande, je ferais des chemises…. et puis j’ai cousu des robes, des robes et encore des robes.
La chemise, qu’elle soit pour homme ou femme, c’est un peu l’everest de la couture, tu sais. 12 000 pièces difficiles à couper, qui doivent tomber au millimètre, et je ne te parle pas du serrage de fesses quand tu piques tes fentes de poignet et les coutures anglaises arrondies… C’est long, ça sent les larmes et la sueur, et ça se voit à peine quand tu la portes, sauf si c’est raté!
Alors évidement j’ai attendu. D’avoir envie, de trouver le bon patron, le bon tissu.
J’ai commencé par moi.
J’ai la tentation d’en faire d’autres, j’ai eu des appels du pied, il y a quelques amies que j’ai bien envie de couvrir de tissu façonné de mes petites mains… Mais j’ai tellement peur de rater, du machin informe à peine valable pour aller sortir les poubelles, de t’aurais mieux fait d’aller acheter un truc potable plutôt que de passer 10h sur ton bout de tissu… que je suis un peu paralysée … Peut être un jour je n’aurais plus la trouille de ne pas y arriver?…
Chemise Mélilot de Deer and Doe en 40
Tissu soie Les coupons Saint Pierre (trempée dans la maïzena avant la coupe, technique vraiment efficace pour éviter le tissu qui glisse).
J’adore ma chemise, mais je n’ai pas encore réglé deux trois questions existentielles (rentrée? sortie? avec un pull, un jean, une jupe?)…
Je m’en vas me coudre une robe, tiens, c’est moins compliqué pour mon petit cerveau !
Hâte de voir ta prochaine cousette « jeans » … 😉
Sinon moi, j’habite trèèèèès loin, donc si tu veux un cobaye, tu peux, tu ne verras jamais si je la mets ou pas 😉
Bravo pour cette chouette chemise cuisinée, j’avoue que j’ai du mal à en coller une sous le pied de biche (par flemme aigüe).