Sans vouloir jouer la fausse modeste, (vous savez on a toutes eu des copines comme ça: la fille qui fait 49 kilos qui dit: « pfffff, je me trouve groooooooooosse, tu as vu mon bourrelet, là? Mais naaaaaan, toi, c’est pas pareil, pasque ça te va bien à toi, les bourrelets…), ça n’arrive pas très souvent.
Je pourrais dire: « je m’aime quand je réussis un truc », mais bon, c’est trop simple… Même un peu godiche ou grippée, j’arrive à réussir un truc à peu près tous les jours.
Pour vraiment tomber en pâmoison devant mon génie créatif, il faut que l’objectif représente une sorte de Saint Graal à atteindre, compliqué, exigeant.
Oh, mais alors, c’est facile, de s’aimer, il suffit de faire quelque chose d’un peu plus coriace à chaque fois, et on se retrouve en adoration de soi en permanence!!! Oui, c’est cela, Fanny. Tu viens de découvrir… l’estime de soi! (C’est quoi, ton boulot, déjà?….)
Bon, sauf que pour moi, ça ne marche pas tout à fait comme ça. J’ai déjà fait des trucs compliqués, même réussis, mais ils n’ont pas fait jaillir la flamme. Point de coup de foudre. Faut dire qu’en général, après ces défis, l’objet de mon désir ressemblait à une harpie échevelée, en pyjama pilou à 4 heures de l’après midi, sentant fort la transpiration, la langue pendante à force d’avoir été tirée, avec deux trois restes de bave et de larmes sur la joue. Je pouvais ressentir une certaine fierté, certes, mais d’Amour, point.
Pour que Vénus mette son grain de sel, il faut aussi… que la difficulté semble facile. Que les plans se déroulent comme prévu. Brushing impeccable, nez poudré, mains manucurées, sourire charmant, voix douce (« mais oui, mon amour, j’arrive tout de suite pour nettoyer le caca dans la culotte, mais nooooooon, ce n’est pas de ta faute »…. « Oh, mais tout ces playmobils étalés dans toute la maison, que c’est charmant, qui en a eu la délicieuse idée?… »….. Et non » p**** de b**** de m**** Gaby, quand est ce que ce tu vas demander les ch****, p*???? », ou encore « Si vous ne rangez pas ces playmobils immédiatement, je les balance tous par la fenêtre ou je vais les donner aux pauvres »).
Venons-en au fait, je sens que je m’égare.
Emie est mon Cupidon.
Emie, patron Citronille, bien taillé, pas trop mal expliqué, vu chez elle.
J’ai légèrement modifié le patron, en passepoilant les poches (hou la copieuse), et donc pour cela, j’ai taillé du biais dans le liberty, et aussi en resserrant légèrement le bas, rajoutant un passepoil, pour faire un effet bloomer.
Et pour la première fois, je pense, j’ai pris réellement plaisir à coudre, à regretter presque que ce soit fini!


Le tissu est un velours milleraies commandé l’année dernière en déstockage chez Wowo, je ne savais pas trop comment l’utiliser (j’étais un peu déçue de la couleur…), les poches, passepoils et bouton sont en liberty Mirabelle (shaukat).
Détail des poches:

Et pour une fois, même l’envers a fière allure! (et sans surjeteuse! chhhut, ne le dis pas trop fort, pour le jour où tu clameras que la surjeteuse est absolument IN DIS PEN SA BLE à ta survie…)

C’est pas la peine de crier, les filles, je sais, que l’essentiel, c’est sur la bête!!! Oui mais… Je me pique maintenant de faire… un ensemble, donc je mijote la tunique assortie… Je vous montrerai donc l’ensemble, porté, plus tard!
Le problème, c’est que c’est encore une bidouille, un truc compliqué, un genre de Graal… Je crois que je vais avoir un chagrin d’amûûûûûûr…..